Covid-19: Journalistinnen zwischen Plackerei und Resilienz.
Benbere/maliweb.net – 10.08.2021
In Mali leidet der Medien- und Pressesektor wie andere auch unter der Gesundheitskrise im Zusammenhang mit Covid-19. Für Journalistinnen ist die Ausübung ihres Berufs zu einer täglichen Plackerei geworden.
DEUTSCH WEITER (IN VON MIR ETWAS VERBESSERTER DEEPL-ÜBERSETZUNG) UNTER DEM FRZ. ORIGINAL
Covid-19 : des femmes journalistes entre galère et résilience
Au Mali, le secteur des médias et de la presse, à l’instar d’autres, subit la crise sanitaire liée à la Covid-19. Pour les femmes journalistes, exercer leur métier est devenue une galère quotidienne.
Benbere/maliweb.net – 10.08.2021
Par Khadydiatou SANOGO
« La maladie à coronavirus a impacté négativement le métier, » témoigne Ramata Sambou Kéïta, journaliste reporter au quotidien L’Indépendant.« Notamment chez les médias, qui ont connu des moments difficiles. Les journalistes ont connu une période de vaches maigres, notamment au moment où les autorités avaient décidé d’interdire les grands rassemblements, l’organisation des colloques et autres évènements. Les frais de déplacement reçus lors de ces activités est une source complémentaire pour les journalistes. » Elle ajoute que les salaires sont mimines sinon insuffisants. Pis, certains ne sont même pas salariés– et sans ces per diem, ils sont confrontés à d’énormes difficultés économiques.
La Covid-19 a engendré une grande vulnérabilité chez les professionnels du domaine, singulièrement chez les femmes journalistes et animatrices de radios. Bien que nombreuses dans la presse, peu d’entre elles occupent des postes de responsabilité.
Au niveau de l’Assep (Association des éditeurs de presse privée du Mali), sur 240 titres (dont 50 réguliers), toutes périodicités confondues, seulement une dizaine appartient aux femmes.
Personnel non indispensable
Modibo Fofana, président d’Appel-Mali (Association de la presse en ligne), pense que les femmes journalistes ont été les premières victimes de cette crise sanitaire. Selon lui, les problèmes de trésorerie engendrés par la crise ont provoqué des licenciements au sein de certaines entreprises de presse, notamment celui du personnel « non indispensable ». « Avec la crise, beaucoup de journaux de la place ont été obligés de se passer de leurs agents. Ils ont réduit le personnel pour ne garder souvent que le rédacteur en chef, le monteur. Seulement les journalistes occupant des postes de responsabilité au sein de la rédaction ont été maintenus. Et même là, des salaires ont été réduits pour la plupart. Malheureusement, au sein de nos rédactions, les femmes occupent rarement des postes de responsabilité. Aussi, beaucoup ont-elles soit vu leur salaire réduit à moitié, ou été mises en chômage », témoigne M. Fofana pour souligner la précarité des femmes dans le secteur.
Résilience des directrices
Pour la directrice de publication du quotidien Le Soir de Bamako, Sarah Chouaidou Traoré, la pandémie a fragilisé l’ensemble des entreprises de presse au Mali. « Au début, certaines entreprises, partenaires des journaux, ont demandé à ne plus être livrées. Pour certains, le journal était l’un des moyens de transmission de la Covid-19, ce qui a énormément pesé sur la vente des journaux. A cela, s’est ajouté l’arrêt des abonnements et publicités. La version numérique a été préférée. Tous ces facteurs ont énormément joué sur nos trésoreries », a-t-elle déploré.
Et de poursuivre que le secteur des médias a été laissé pour compte tant par les autorités que par les faîtières. La presse privée a été mise à l’écart par le gouvernement, insiste-t-elle.
Ses propos sont soutenus par cette autre directrice de publication, Aïssata Diarra, jeune promotrice du journal L’Action. « La crise sanitaire a beaucoup impacté les médias. Surtout pour nous jeunes promoteurs, ça n’a pas du tout été facile. La première année a été éprouvante. Nous sommes passés de quotidien à hebdomadaire, bi-hebdo à mensuel. Nous avons failli mettre la clé sous la porte », déclare la jeune directrice de publication dans un petit rire. « En plus, avec la crise, nous avons perdu nos partenaires, poursuit-elle. Les jeunes entreprises ont été mises à l’écart par les annonceurs, les rares publicités ont été distribuées aux médias les plus anciens et qui avaient plus d’audience que nous qui sommes à nos débuts. Mais on essaye tant bien que mal de s’en sortir. Le plus dur est passé, les activités reprennent doucement. Sinon, nos faîtières ont fait de leur mieux pour nous accompagner, surtout l’Assep, mais les promesses des autorités sont restées en suspens ».
Absence de soutien
Une absence du soutien du gouvernement aux médias privés, également relevée par la présidente de l’Association des femmes journalistes du Mali (AFPM), Camara Mariétou Konaté. « Les mesures d’accompagnement prises et mises en place par les gouvernements maliens pour atténuer l’impact de la Covid-19 sur le secteur productif et les populations n’ont pas pris en compte le secteur médiatique. L’État n’a pas accepté les propositions faites par les associations médiatiques pour venir en aide aux organes de presse. Ce manque de soutien a aggravé la précarité des journalistes », indique- t- elle.
La directrice de publication et rédactrice en cheffe des journaux exclusivement animés par des femmes L’Africaine et le journal L’Annonceur, Mariétou Konaté, estime que l’impact de la Covid-19 sur la presse a été doublement ressenti par les femmes journalistes et animatrices de radio. Selon elle, ces femmes, en plus de leur profession, s’occupent de leur foyer. Et avec le confinement imposé au début de la pandémie, il ne leur a pas été facile de combiner profession et obligations familiales. De plus, elle souligne que les femmes de la presse ont été financièrement affaiblies par la fermeture des colloques et conférences de presse au début de la pandémie.
Pour Mame Diarra Diop, de Mikado FM, « la Covid-19 a joué sur le travail des journalistes en général, pas que sur des femmes spécifiquement. A la radio Mikado, il nous a fallu revoir notre façon de travailler, notamment revoir notre grille de programmes, enlever certaines émissions dont la mienne ‘ Samedi Actu’. » Il a donc fallu un réajustement du travail, et passer en télétravail. Ce qui a rendu difficile l’accès à certains interlocuteurs. Les journalistes de la radio ont été obligés d’adapter leurs moyens de travail (travailler avec le téléphone que de se rendre sur le terrain au cœur des informations). « Ce n’était pas facile vu la psychose, la peur de la contamination, ajoute Mame Diarra Diop. Nous avons passé 8 mois à la maison, et ce n’était pas facile ! Quand les choses se sont calmées nous sommes retournés au service pour reprendre petit à petit toutes nos activités. »
La Covid-19 cause des dommages incommensurables dans le bon fonctionnement des médias au Mali. En avril 2020, dans une intervention sur l’impact de la Covid-19 sur les médias, le président de l’Assep, Bassidiki Touré, avait estimé la perte économique de la presse écrite à plus de 3 milliards de francs CFA. Cette estimation allait du mois d’avril à juillet 2020. Comme l’a souligné par la présidente de l’AFPM, certains journaux risquent de disparaître, et les femmes journalistes déjà dans leur grande vulnérabilité risquent d’être les premières à en pâtir.
Cet article a été publié avec le soutien de JDH journalisme pour les Droits Humains et Affaires Mondiales Canada.
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Covid-19: Journalistinnen zwischen Plackerei und Resilienz.
In Mali leidet der Medien- und Pressesektor wie andere auch unter der Gesundheitskrise im Zusammenhang mit Covid-19. Für Journalistinnen ist die Ausübung ihres Berufs zu einer täglichen Plackerei geworden.
Benbere/maliweb.net – 10.08.2021
Von Khadydiatou SANOGO
„Corona hat sich negativ auf den Beruf ausgewirkt, bezeugt Ramata Sambou Kéïta, Journalistin und Reporterin bei der Tageszeitung L’Indépendant. Insbesondere bei den Medien, die eine schwere Zeit durchgemacht haben. Die Journalisten erlebten eine Durststrecke, insbesondere zu der Zeit, als die Behörden beschlossen hatten, große Versammlungen, die Organisation von Symposien und andere Veranstaltungen zu verbieten. Die bei diesen Aktivitäten erhaltenen Reisekosten sind eine zusätzliche Einkommensquelle für die Journalisten. “ Sie fügte hinzu, dass die Gehälter gering, wenn nicht gar unzureichend seien. Schlimmer noch, einige sind nicht einmal angestellt – und ohne diese per diem (Tagessätze) sind sie mit enormen wirtschaftlichen Schwierigkeiten konfrontiert.
Covid-19 hat zu einer großen Krisenanfälligkeit unter den in diesem Bereich Beschäftigten geführt, insbesondere unter den Journalistinnen und Radiomoderatorinnen. Obwohl sie in der Presse zahlreich vertreten sind, haben nur wenige von ihnen verantwortungsvolle Positionen inne.
Auf Ebene der Assep ( Verband der privaten Presseverleger in Mali) sind von 240 Presseerzeugnissen (davon 50 regelmäßig) nur etwa zehn im Besitz von Frauen.
Nicht unbedingt erforderliches Personal
Modibo Fofana, Vorsitzender von Appel-Mali ( Verband der Online-Presse), ist der Ansicht, dass die Journalistinnen die ersten Opfer der Gesundheitskrise waren. Seiner Meinung nach haben die durch die Krise verursachten Liquiditätsprobleme in einigen Presseunternehmen zu Entlassungen geführt, insbesondere von „entbehrlichem“ Personal. „Aufgrund der Krise waren viele Zeitungen am Ort gezwungen, auf ihre Mitarbeiter zu verzichten. Sie haben das Personal reduziert, um oft nur noch den Chefredakteur oder den Cutter zu beschäftigen. Nur Journalisten in verantwortungsvollen Positionen innerhalb der Redaktion wurden weiterbeschäftigt. Und selbst dort wurden den meisten die Gehälter gekürzt. Leider besetzen Frauen in unseren Redaktionen nur selten verantwortungsvolle Posten. Daher haben viele von ihnen entweder ihr Gehalt auf die Hälfte gekürzt bekommen oder wurden arbeitslos„, bezeugt Herr Fofana, um die prekäre Lage von Frauen in der Branche zu unterstreichen.
Resilienz der Direktorinnen.
Für die Herausgeberin der Tageszeitung Le Soir de Bamako, Sarah Chouaidou Traoré, hat die Pandemie alle Presseunternehmen in Mali geschwächt. „Anfangs haben einige Partnerunternehmen der Zeitungen darum gebeten, nicht mehr beliefert zu werden. Für einige war die Zeitung eines der Übertragungswege von Covid-19, was den Verkauf der Zeitungen enorm belastete. Hinzu kam, dass Abonnements und Anzeigen eingestellt wurden. Die digitale Version wurde bevorzugt. All diese Faktoren haben unsere Finanzlage enorm belastet„, beklagte sie.
Sie fuhr fort, dass der Mediensektor sowohl von den Behörden als auch von den Dachverbänden vernachlässigt worden sei. Die Privatpresse sei von der Regierung ins Abseits gedrängt worden, betonte sie.
Ihre Ausführungen werden von dieser anderen Herausgeberin der Zeitung L’Action, Aïssata Diarra, unterstützt. „Die Gesundheitskrise hat die Medien stark beeinflusst. Vor allem für uns junge Herausgeberinnen war es überhaupt nicht einfach. Das erste Jahr war sehr anstrengend. Wir sind von einer Tageszeitung zu einer Wochenzeitung, einer zweiwöchentlichen zu einer monatlichen Ausgabe übergegangen. Wir standen kurz vor dem Aus„, sagt die junge Herausgeberin mit einem leisen Lachen. „Außerdem haben wir mit der Krise unsere Partner verloren, fährt sie fort. Junge Unternehmen wurden von den Werbekunden ins Abseits gedrängt, die wenigen Anzeigen wurden an die älteren Medien verteilt, die mehr Publikum hatten als wir, die wir noch im Anfangsstadium sind. Aber wir versuchen, so gut es geht, über die Runden zu kommen. Das Schlimmste ist vorbei, die Aktivitäten werden langsam wieder aufgenommen. Ansonsten haben unsere Dachverbände ihr Bestes getan, um uns zu begleiten, vor allem die Assep, aber die Versprechungen der Behörden blieben aus„.
Fehlende Unterstützung
Eine fehlende staatliche Unterstützung für die privaten Medien wurde auch von der Vorsitzenden des Verbands der Journalistinnen Malis (AFPM), Camara Mariétou Konaté, festgestellt. „Die flankierenden Maßnahmen, die von den malischen Regierungen ergriffen wurden, um die Auswirkungen von Covid-19 auf den produktiven Sektor und die Bevölkerung abzumildern, haben den Mediensektor nicht berücksichtigt. Der Staat nahm die von den Medienverbänden gemachten Vorschläge zur Unterstützung der Presseorgane nicht an. Diese mangelnde Unterstützung hat die prekäre Lage der Journalisten noch verschlimmert“, erläuterte sie.
Die Herausgeberin und Chefredakteurin der ausschließlich von Frauen betriebenen Zeitungen L’Africaine und der Zeitung L’Annonceur, Mariétou Konaté, ist der Ansicht, dass die Auswirkungen von Covid-19 auf die Presse von den Journalistinnen und Radiomoderatorinnen doppelt zu spüren waren. Ihrer Meinung nach kümmern sich diese Frauen neben ihrem Beruf auch um ihren Haushalt. Und mit dem zu Beginn der Pandemie verhängten Lockdown sei es für sie nicht einfach gewesen, Beruf und familiäre Verpflichtungen miteinander zu verbinden. Darüber hinaus betont sie, dass die Pressefrauen durch die Schließung von Kolloquien und Pressekonferenzen zu Beginn der Pandemie finanziell geschwächt wurden.
Für Mame Diarra Diop von Mikado FM hat „die Covid-19 die Arbeit der Journalisten im Allgemeinen beeinflusst, nicht nur speziell die von Frauen. Beim Mikado Radio mussten wir unsere Arbeitsabläufe überdenken, insbesondere unser Programmschema überarbeiten, einige Sendungen streichen…“ Es war also eine Neuanpassung der Arbeit erforderlich, und das Umsteigen auf Homeoffice. Dies erschwerte den Zugang zu bestimmten Gesprächspartnern. Die Radiojournalisten waren gezwungen, ihre Arbeitsmittel anzupassen (mit dem Telefon zu arbeiten, statt sich vor Ort in das Zentrum der Nachrichten zu begeben). „Es war nicht einfach angesichts der Psychose, der Angst vor Ansteckung, fügt Mame Diarra Diop hinzu. Wir verbrachten acht Monate zu Hause, und es war nicht einfach! Als sich die Dinge beruhigt hatten, kehrten wir zum Dienst zurück, um nach und nach alle unsere Aktivitäten wieder aufzunehmen.“
Covid-19 verursacht unabsehbare Schäden für das Funktionieren der Medien in Mali. Im April 2020 schätzte der Präsident von Assep, Bassidiki Touré, in einem Beitrag über die Auswirkungen von Covid-19 auf die Medien den wirtschaftlichen Verlust der Printmedien auf über 3 Milliarden CFA-Francs (ca. 75 Millionen €). Diese Schätzung umfasste den Zeitraum von April bis Juli 2020. Wie die Präsidentin der AFPM hervorhob, könnten einige Zeitungen verschwinden, und Journalistinnen, die bereits jetzt sehr prekär beschäftigt seien, könnten die ersten sein, die davon in Mitleidenschaft gezogen würden.
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