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1. Vaccination anti-Covid-19 : élargissement des lieux d’administration
Benbere/Mali Tribune – 02.11.2021
Par Aminata Agaly YATTARA
Pour toucher le maximum de personnes, l’État du Mali a décidé d’ouvrir la vaccination aux Cscom, aux Csref et aux cliniques privées. Une façon d’élargir les lieux d’administration.
A la date du 9 octobre 2021, les résultats provisoires faisaient état de 250 004 personnes complètement vaccinées contre 72 309 incomplètement vaccinées pour 529 150 doses de vaccins reçues (Astrazeneca et Johnson & Johnson). « La vaccination contre la Covid-19 continue à présent dans toutes les structures de santé publiques. D’ailleurs, nous venons de recevoir, le 4 octobre 2021, 835 200 doses du vaccin Sinovac et nous nous apprêtons pour le lancement de la campagne de vaccination dans les prochains jours », a déclaré Dr Cheick Amadou Tidiane Traoré, le directeur général de la santé et de l’hygiène publique, au cours d’un entretien.

Foto (c) benbere.org: Vue aérienne de Bamako – Luftaufnahme von Bamako, der Stadt mit der höchsten Covid-Inzidenz

Il a ajouté que les dispositions sont en cours pour étendre les sites de vaccination au niveau de certaines pharmacies, en plus des centres de santé communautaires et centres de santé de référence.
L’ambassadeur Linda Thomas-Greenfield, représentante des États-Unis auprès des Nations unies, a annoncé un deuxième don du vaccin Johnson & Johnson au Mali « dans le cadre des efforts du gouvernement américain pour lutter contre la pandémie au Mali et dans le monde ». Cette cargaison de 168 000 doses de vaccin est arrivée à Bamako le 23 octobre 2021 et a été livrée au ministère de la Santé et du Développement social du Mali.
Maliens les plus à risque
L’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) a travaillé en étroite collaboration avec le ministère malien de la Santé, l’Unicef, l’OMS et l’Alliance Gavi sur la distribution et l’utilisation de la première livraison de 151 200 vaccins Johnson & Johnson donnés par les États-Unis au Mali. Toutes les doses de cette première livraison de vaccins ont été utilisées au cours du mois de septembre, avec un faible taux de perte de seulement 4 %. « Nous sommes convaincus que cette deuxième livraison de vaccins profitera aux Maliens les plus à risque et à ceux qui vivent dans des zones difficiles d’accès », a dit Linda Thomas-Greenfield.
Depuis sa relance, la campagne de vaccination contre la Covid-19 bat son plein. Pour toucher le maximum de personnes, l’État du Mali a décidé d’ouvrir la vaccination aux Cscom, aux Csref et aux cliniques privées.
« Ces structures seront formées, recevront des doses et les personnes pourraient se faire vacciner presque en bas de chez eux », affirme un membre du comité scientifique. Pour lui, les mêmes rigueurs seront observées qu’actuellement.
Un service public à rendre
Quant aux pharmaciens, ils se disent disponibles mais attendent de voir. « Pour nous, ce serait un service public à rendre, ce qui entre dans nos missions », explique Adama Bagayoko de la pharmacie Carrefour Lafia.
Dans le cadre de l’élargissement des lieux d’administration du vaccin, 4 axes stratégiques de communication sont en cours de mise en œuvre pour inverser la tendance. Il s’agit du plaidoyer à l’endroit des plus autorités politico administratives ; de la communication sur les médias de masse et la gestion des rumeurs ; le renforcement de l’engagement communautaire et de la recevabilité en faveur de la vaccination Covid-19 à tous les niveaux et, enfin, la coordination et le suivi-évaluation des activités de communication.
« Ce reportage est publié avec le soutien de JDH – Journalistes pour les Droits Humains et Affaires Mondiales Canada »
© 2021 benbere.org

2. Covid-19 au Mali : état des lieux par l’Académie des sciences
Benbere – 10 novembre 2021
Par Rokia DOUMBIA
L’Académie des sciences du Mali (ASM) a dressé l’état des lieux de la situation de la pandémie de Covid-19 dans le pays, au cours d’une conférence de presse tenue le 30 octobre dernier, à la Faculté des sciences économiques et de gestion de Bamako (FSEG).
Seulement 1,3% de la population malienne est complètement vaccinée contre le coronavirus, soit 265.740 vaccinations complètes sur un total de plus 585 000 doses administrées. La réticence à la vaccination est renforcée par les rumeurs sur la maladie, estime Mahamadou Théra, enseignant de parasitologie mycologie à la Faculté de médecine et d’odonto-stomatologie (FMOS).
« S’il y a un moyen plus efficace contre les infections, c’est bien la vaccination. C’est grâce à la vaccination que l’on peut éliminer les maladies infectieuses », explique Boureima Kouriba, maître de conférences, agrégé d’immunologie à la Faculté de pharmacie qui rappelle que la vaccination a joué un rôle important dans l’éradication de la variole et la poliomyélite, en voie de disparition. « Plus il y a des personnes vaccinées, moins il y aura d’infections », précise l’enseignant-chercheur.
Grande contamination
Au cours de cette conférence de presse, à laquelle ont assisté les ministres de la Santé et du Développement social, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, les chercheurs se sont également penchés sur les rumeurs qui font croire le virus serait sensible à la chaleur. Pour le professeur Kouriba, « c’est possible mais pas avéré ». Si tel est le cas, poursuit-il, les régions comme Tombouctou seraient totalement épargnées, alors que 50 cas y ont été enregistrés en un seul jour. Il se peut que ce soit notre environnement qui nous protège contre la grande contamination. Mais « aucune étude n’a déterminé pourquoi la pandémie n’est pas aussi ravageuse chez nous comme sur les autres continents », a-t-il indiqué.
L’efficacité du vaccin et le cas des femmes enceintes sont aussi des points qui ont été évoqués. Selon le professeur Kouriba, l’efficacité contre l’infection est relative. Toutefois, il faut retenir que « les vaccins sont efficaces par variant. Tous les vaccins ne sont pas efficaces pour tous les variants ».
Investir dans la recherche
Quant aux femmes enceintes, « tous les experts sont d’accord qu’il faut vacciner les femmes enceintes quel que soit le niveau de la grossesse », précise l’un des académiciens, le professeur Hamar Alhassane Traoré. Aussi, faut-il le préciser, le gouvernement du Mali n’a pas encore permis la vaccination des femmes enceintes à cause de toutes les rumeurs qui circulent.
Selon le professeur Thera, la pandémie peut être une opportunité pour les États africains. Une opportunité de montrer que l’Afrique a la possibilité de fabriquer son propre vaccin. « S’il y a la volonté politique, l’Afrique peut produire des vaccins contre la Covid-19 », affirme-t-il. Dans la même logique, Pr Rokia Sanogo, membre de l’ASM, a invité le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique à investir dans la recherche pour pouvoir aider les chercheurs à approfondir les recherches afin de trouver réponses à certaines questions.
© 2021 benbere.org

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