Oumou Sangare – 08.02.2022
Je suis très heureuse d’annoncer que mon nouvel album, ‘Timbuktu’, sortira le 29 Avril! Vous pouvez découvrir ‘Sarama’ dès maintenant. Vous pouvez l’écouter et précommander maintenant sur le lien. J’espère que vous l’apprécierez!
Ich freue mich sehr Euch zu sagen, dass mein neues Album Timbuktu am 29. April herauskommt! Ihr könnt die Single Sarama schon jetzt entdecken. Sie hören und die CD/LP vorbestellen. Ich hoffe, dass sie Euch gefällt!
1. Oumou Sangaré ist zurück
cosmo-radio – 09.02.2022
Politisch ist die Lage in Mali immer noch eine Katastrophe. Wie gut, dass sich die Leute im Land wenigstens auf ihre Musik verlassen können. Die großartige Oumou Sangaré is back: Der neue Song „Sarama“ lebt von dieser wahnsinnig treibenden Energie ihrer rauen Stimme.
2. Oumou Sangaré – ihre Geschichte
Seit Moussolou, ihrem ersten Album aus dem Jahr 1989, hat das Leben der malischen Sängerin Oumou Sangaré keine Ruhepause mehr gekannt.
DEUTSCH WEITER (IN VON MIR ETWAS VERBESSERTER DEEPL-ÜBERSETZUNG) UNTER DEM FRZ. ORIGINAL
MORE Oumou Sangaré in MALI-INFOS:
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=> BRÜCKEN ZWISCHEN DEM TRADITIONELLEN UND MODERNEN AFRIKA: AUCH DEUTSCHLAND FREUT SICH AUF DIE RÜCKKEHR VON OUMOU SANGARÉ – Oumou Sangaré est de retour!, 23.04.2017
=>INTERVIEW MIT DER GROSSEN MALISCHEN SÄNGERIN UND SPRECHERIN DER FRAUEN – OUMOU SANGARÉ – Il faut que les femmes se fassent une place dans ce monde adapté aux hommes, 04.04.2017
=> OUMOU SANGARE: DER FRIEDEN IN MALI (INTERVIEW) – La paix au Mali, 31.08.2012
2. Oumou Sangaré – son histoire
Son site officiel
Par Francis Dordor
Depuis Moussolou, son premier album sorti en 1989, la vie de la chanteuse malienne Oumou Sangaré n’a connu aucun répit. De ce riche et trépidant voyage on retient notamment des enregistrements parmi les plus décisifs de la musique africaine contemporaine, tous produits par le label World Circuit : Ko Sira en 1993, Worotan en 1996 et Seya nominé dans la catégorie Meilleur Album de World Music des Grammy Award en 2009. De nombreuses tournées internationales et la consécration obtenue sur les scènes prestigieuses que sont l’Opéra de Sydney, le Queen Elizabeth Hall de Londres ou le Nippon Budokan de Tokyo, complètent ce tableau d’honneur. Timbuktu, première production de son label Oumsang constitue le nouvel acte de cette épopée musicale sans équivalent à laquelle World Circuit est à nouveau associée. Il consacre cette artiste issue des quartiers pauvres de Bamako devenue une superstar mondiale, ainsi qu’une icône féministe unanimement admirée. D’une aura puissante comparable celle d’une Grace Jones, icone noire transgressive par excellence, Oumou a depuis longtemps franchi les barrières séparant genres musicaux et continents. Hier invitée par Alicia Keys pour un duo télévisé, elle est désormais citée en exemple par des artistes aussi considérables qu’Aya Nakamura, qui lui a dédié la chanson Oumou Sangaré en 2017, ou Beyoncé, qui a samplé l’une de ses plus célèbres créations, Diaraby Néné, pour le titre Mood 4 Eva tiré de la bande originale du film The Lion King : The Gift en 2019.
Sa carrière menée tambour battant sans la moindre pause a pourtant connu une interruption avec la crise sanitaire en 2020. En Mars de cette année là, suite au FIWA (Festival International du Wassoulou), événement qu’elle a créé en 2016 pour promouvoir sa région d’origine du sud Mali, elle se rend aux Etats Unis. Initialement prévu pour durer deux semaines, son séjour se prolonge en raison du confinement. D’abord à New York puis à Baltimore où elle trouve rapidement ses marques. « Quelque chose m’a immédiatement attirée dans cette ville. Je m’y suis sentie si bien que j’ai voulu acquérir une maison. » Une fois installée là, elle occupe ses journées à composer avec une ancienne connaissance, Mamadou Sidibé, qui fut le premier joueur de kamele n’goni (le luth traditionnel) à l’accompagner à ses débuts. A la faveur de cette réclusion forcée vont naître dix des onze chansons constituant Timbuktu, recueil qui noue d’intimes correspondances sonores entre les instruments traditionnels ouest africains et ceux liés à l’histoire du blues. Notamment entre le kamele n’goni et ces lointains héritiers que sont la guitare dobro et la guitare slide, jouées ici par Pascal Danaë co réalisateur de l’album avec Nicolas Quéré. De cette séquence particulière du confinement, où le temps s’est pour ainsi dire arrêté, où l’artiste comme la femme d’affaire se sont trouvées dans une situation inédite d’isolement, loin du tumulte et des sollicitations incessantes, Oumou a tiré le meilleur. « Depuis 1990, je n’avais jamais eu la possibilité de me couper du monde de la sorte pour me consacrer exclusivement à la musique. De ce point de vue, le confinement a été une chance pour moi car il m’a permis de rester concentrée sur le travail de composition. Je pense que la musique s’en ressent mais aussi les textes qui sont le fruit de moments où j’ai pu me retirer en moi même pour méditer. » Jamais ses paroles n’ont en effet accédé à une telle qualité poétique, une telle profondeur. Jamais ne l’a t’on trouvé aussi inspirée à livrer ses réflexions sur les indéchiffrables mystères de l’existence, la situation périlleuse que traverse son pays ou sur la condition des femmes africaines, preuve que même devenue puissante elle n’a rien renié de ses engagements de jeunesse. Entre l’introspection de Degui N’Kelena, la langueur amoureuse exprimée dans Kanou, la compassion dans Demissimw, l’exaspérationdans Kêlê Magni oula fierté dans Wassulu Don, beaucoup d’états d’âme nourrissent ce disque. Trouvant dans l’habillage sonore réalisé par Danaë et Quéré, qui à la dynamique des rythmes traditionnels du Wassoulouadditionne celle propre au langage musical contemporain, une probante mise en valeur, Timbuktu s’impose ainsi comme le plus ambitieux et abouti d’une discographie déjà émérite.
Si le titre Timbuktu renvoie à l’actualité politique du Mali, pays menacé de désintégration et cherchant dans son histoire, dont cette ville du nord est le plus puissant symbole, des motifs d’espérer, beaucoup de chansons renvoient à l’expérience singulière de la chanteuse. Quand dans Sira (littéralement « le baobab » en bambara), elle évoque la progéniture de familles érudites et aisées qui malgré cela verse dans la délinquance et gâche un avenir prometteur, c’est presque inconsciemment pour souligner par contraste l’exemplarité de sa propre trajectoire… Née à Bamako le 2 Février 1968, Oumou Sangaré est la fille cadette d’une famille appartenant à l’ethnie peule du Wassoulou. Sa mère, Aminata Diakité, est chanteuse comme le fut sa propre mère Noumouténé. Oumou a très peu connu son père, Diari Sangaré, qui a quitté le foyer familial lorsqu’elle avait deux ans. Abandonnée, Aminata se fait alors commerçante pour faire vivre ses quatre enfants. Oumou lui vient en aide en vendant des sachets d’eau dans la rue. Ayant pris l’habitude de suivre sa mère dans les « soumous » (cérémonies nuptiales ou baptismales) que celle ci anime, elle s’octroie déjà une part de prestige par la clarté et la puissance d’une voix qui, jaillissant d’un corps d’enfant, éblouit l’auditoire. Elle ne tarde d’ailleurs pas à s’accaparer toute la gloire à l’occasion d’un concours inter scolaire où elle fait gagner son école du quartier de Douadabougou en chantant devant 3000 personnes réunis dans le stade omnisports de Bamako. Passée par l’Ensemble National du Mali et le groupe Djoliba, Oumou a déjà une longue carrière professionnelle derrière elle quand à 18 ans elle s’apprête à enregistrer à Abidjan sa première cassette produite par Abdoulaye Samassa (qui a du lui offrir sa propre voiture pour la convaincre d’entrer en studio). Rééditée en CD et vinyle par World Circuit en 2016, la cassette intitulée Moussolou (« les femmes » en bambara) se vend à l’époque à plus de 250 000 exemplaires, un record resté inégalé en Afrique de l’Ouest. Si la musique très dansante caractéristique du Wassoulou l’explique en partie, la raison de ce succès tient beaucoup aux textes chantés, parfois rugit, par cette jeune lionne qui depuis son plus jeune âge a dû se battre pour survivre. Se dressant avec fougue contre les abus de la tradition patriarcale, qui autorise la polygamie, le mariage forcé et l ‘excision, Oumou devient du jour au lendemain l’égérie d’une cause féministe qui n’a aucune assise véritable dans cette partie du monde. Sa carrière et ses enregistrements restent ainsi marqués comme au fer rouge par cette double dimension : être une femme et avoir une origine sociale qui l’a rendue singulièrement sensible à toutes les formes d’injustices. Timbuktu ne fait pas exception. Ainsi Gniani Sara (littéralement « la récompense de la souffrance ») renvoie t’il à son combat de toujours en faveur de la condition féminine. « J’ai osé aborder ce sujet avant tout le monde et même risqué ma vie en le faisant dit elle aujourd’hui. Ma récompense c’est d’avoir réussi à éveiller les consciences. Surtout au sein de la jeune génération. Voir Aya Nakamura ou Beyoncé me prendre en exemple vaut tous les prix et toutes les distinctions du monde.»
Pourtant devenir la plus grande et la plus influente chanteuse africaine vivante ne lui a pas suffit. Depuis trente ans, Oumou s’est aussi illustrée dans le domaine économique et l’action sociale. A la tête de plusieurs entreprises touchant à l’hôtellerie, l’agriculture ou au négoce d’automobiles à travers sa marque Oum Sang, elle emploie actuellement près de 200 personnes à temps plein. Quant à la fondation Oumou Sangaré, créée il y a dix ans pour venir en aide aux femmes et aux enfants en situation difficile, elle parachève pour ainsi dire une œuvre artistique jamais éloignée de convictions humanistes. (…)
« La musique est en moi ! » proclame Oumou. « Sans elle je ne suis rien, et rien ne peut me l’enlever ! Dans ce disque j’ai mis ma vie, toute ma vie, cette vie où j’ai connu la faim, l’humiliation de la pauvreté, la peur et dont je tire aujourd’hui la gloire. »
© 2022 oumousangareofficial.com
1. Oumou Sangaré ist zurück
cosmo-radio – 09.02.2022
Von Łukasz Tomaszewski
Politisch ist die Lage in Mali immer noch eine Katastrophe. Wie gut, dass sich die Leute im Land wenigstens auf ihre Musik verlassen können. Die großartige Oumou Sangaré is back: Der neue Song „Sarama“ lebt von dieser wahnsinnig treibenden Energie ihrer rauen Stimme.
Dazu der unverwechselbare malische Sound mit Elementen aus Desert-Blues-Gitarren, Folk-Percussions und Rock-Elementen. Im Songtext von Samara geht’s darum, sich mit den Widrigkeiten des eigenen Schicksals anzufreunden und nicht neidisch zu sein auf erfolgreichere Menschen die uns umgeben.
„Sarama“ ist die erste Single vom kommenden Timbuktu
„Timbuktu“ wird es heißen, so wie die uralte Kulturmetropole im Nordosten des Landes. Die Stücke darauf wurden in Mali, in Frankreich und den USA aufgenommen. Es ist ihr erstes Album nach fünf Jahren und erscheint Ende April. Es schwankt zwischen den traditionellen Wassoulou-Rhythmen und modernen Global Pop-Elementen. Oumou Sangaré sagt selbst über „Timbuktu“: „Ich habe mein ganzes Leben in diese Platte gesteckt, dieses Leben, in dem ich Hunger, Demütigung, Armut und Angst erlebt habe und aus dem ich heute Ruhm schöpfe.“
Sangaré ist weltweit für ihre lebendige und kraftvolle Musik bekannt, oft mit revolutionären Botschaften über Frauenrechte, Tradition und Armut.
© 2022 cosmo-radio.de
2. Oumou Sangaré – ihre Geschichte
Ihre offizielle Website
Von Francis Dordor
Seit Moussolou, ihrem ersten Album aus dem Jahr 1989, hat das Leben der malischen Sängerin Oumou Sangaré keine Ruhepause mehr gekannt. Von dieser reichen und hektischen Reise sind vor allem einige der entscheidendsten Aufnahmen der zeitgenössischen afrikanischen Musik in Erinnerung geblieben, die alle vom Label World Circuit produziert wurden: Ko Sira 1993, Worotan 1996 und Seya, das 2009 in der Kategorie Bestes World Music Album für den Grammy Award nominiert wurde. Zahlreiche internationale Tourneen und die Anerkennung auf den renommierten Bühnen wie dem Sydney Opera House, der Queen Elizabeth Hall in London oder dem Nippon Budokan in Tokio vervollständigen das Ehrentableau. Timbuktu, die erste Produktion ihres Labels Oumsang, ist der nächste Akt in diesem einzigartigen musikalischen Epos, an dem World Circuit erneut beteiligt ist. Es ist die Krönung einer Künstlerin aus den Armenvierteln von Bamako, die zu einem weltweiten Superstar und einer allseits bewunderten feministischen Ikone geworden ist. Oumou… hat die Grenzen zwischen Musikgenres und Kontinenten längst überschritten. (…)
Ihre Karriere, die sie ohne Pause vorangetrieben hatte, wurde jedoch durch die Pandemie im Jahr 2020 unterbrochen. Im März des Jahres reiste sie nach dem FIWA (Festival International du Wassoulou), einer Veranstaltung, die sie 2016 ins Leben gerufen hatte, um ihre Heimatregion Südmali zu fördern, in die Vereinigten Staaten. Ursprünglich war ihr Aufenthalt auf zwei Wochen angesetzt, verlängert sich aber aufgrund des Lockdowns. Zunächst in New York und dann in Baltimore, wo sie sich schnell zurechtfindet. „Etwas hat mich sofort zu dieser Stadt hingezogen. Ich fühlte mich dort so wohl, dass ich sogar ein Haus kaufen wollte“. Nachdem sie sich dort niedergelassen hatte, verbrachte sie ihre Tage damit, mit einem alten Bekannten zu komponieren, Mamadou Sidibé, der der erste Kamele-N’Goni-Spieler (der traditionellen Laute) war, der sie in ihren Anfängen begleitete. Aus dieser Zwangspause heraus entstanden zehn der elf Lieder, aus denen Timbuktu besteht, eine Kompilation, die intime Klangkorrespondenzen zwischen traditionellen westafrikanischen Instrumenten und solchen, die mit der Geschichte des Blues verbunden sind, herstellt. Insbesondere zwischen der Kamele N’Goni und ihren Nachfolgern, der Dobro- und der Slide-Gitarre, die hier von Pascal Danaë gespielt werden, der das Album zusammen mit Nicolas Quéré produziert hat. Aus dieser besonderen Phase der Abgeschiedenheit, in der die Zeit sozusagen stillstand, in der sich sowohl die Künstlerin als auch die Geschäftsfrau in einer völlig neuen Situation der Isolation befanden, weit weg vom Trubel und den ständigen Anforderungen, hat Oumou das Beste herausgeholt. „Seit 1990 hatte ich noch nie die Möglichkeit gehabt, mich so von der Welt abzuschotten und mich ausschließlich der Musik zu widmen. So gesehen war der Lockdown ein Glücksfall für mich, denn er hat es mir ermöglicht, auf das Komponieren konzentriert zu bleiben. Ich denke, das hat sich nicht nur auf die Musik ausgewirkt, sondern auch auf die Texte, die das Ergebnis von Momenten sind, in denen ich mich zur Meditation in mich selbst zurückziehen konnte.“ Nie zuvor haben ihre Texte eine solche poetische Qualität und Tiefe erreicht. Nie zuvor war sie so inspiriert, ihre Gedanken über die unergründlichen Geheimnisse des Lebens, die gefährliche Situation ihres Landes oder die Lage der afrikanischen Frauen zu äußern, was beweist, dass sie auch als mächtige Frau nichts von ihrem jugendlichen Engagement verloren hat. Zwischen der Selbstreflexion in Degui N’Kelena, der Sehnsucht nach Liebe in Kanou, der Anteilnahme in Demissimw, der Frustration in Kêlê Magni und dem Stolz in Wassulu Don gibt es viele Stimmungen, die dieses Album prägen. Die von Danaë und Quéré erstellte Klangkulisse, die die Dynamik der traditionellen Rhythmen des Wassoulou mit der Dynamik der zeitgenössischen Musiksprache verbindet, bringt Timbuktu überzeugend zur Geltung und macht es zum ehrgeizigsten und ausgereiftesten Album einer bereits hervorragenden Diskografie.
Während der Titel Timbuktu auf die aktuellen politischen Ereignisse in Mali verweist, einem Land, das vom Zerfall bedroht ist und in seiner Geschichte, deren stärkstes Symbol diese Stadt des Nordens ist, nach Gründen sucht, um Hoffnung zu schöpfen, verweisen viele Lieder auf die besonderen Erfahrungen der Sängerin. Wenn sie in Sira („Baobab“ auf Bambara) von den Kindern gebildeter und wohlhabender Familien erzählt, die trotzdem kriminell werden und eine vielversprechende Zukunft verspielen, so geschieht dies fast unbewusst, um im Kontrast dazu die Exemplarität ihres eigenen Werdegangs zu betonen… Oumou Sangaré wurde am 2. Februar 1968 in Bamako als jüngste Tochter einer Familie der Peul aus dem Wassoulou geboren. Ihre Mutter, Aminata Diakité, ist Sängerin wie ihre eigene Mutter Noumouténé. Oumou hat ihren Vater, Diari Sangaré, kaum gekannt, da er die Familie verließ, als sie zwei Jahre alt war. Aminata arbeitete als Händlerin, um ihre vier Kinder zu ernähren. Oumou half ihr, indem sie Wasserpäckchen auf der Straße verkaufte. Da sie es sich zur Gewohnheit gemacht hatte, ihre Mutter bei den von ihr ausgerichteten „Soumus“ (Hochzeits- oder Taufzeremonien) zu begleiten, erwarb sie sich bereits ein gewisses Prestige durch ihre klare und kraftvolle Stimme eines Kindes, die das Publikum in Erstaunen versetzte. … Oumou, die im Ensemble National du Mali und in der Gruppe Djoliba aufgetreten war, hatte bereits eine lange professionelle Karriere hinter sich, als sie mit 18 Jahren in Abidjan ihre erste Kassette mit dem Titel Moussolou (Bambara für „die Frauen“) einspielte. Diese wurde 2016 von World Circuit auf CD und Vinyl neu aufgelegt und verkaufte si h damals über 250.000 Mal – ein Rekord, der in Westafrika bis heute unerreicht ist.
Die tanzbare Musik, die für Wassoulou typisch ist, erklärt dies zum Teil, doch der Grund für diesen Erfolg liegt nicht zuletzt in den Texten, die diese junge Löwin, die schon in jungen Jahren um ihr Überleben kämpfen musste, singt und manchmal brüllt. Oumou, die sich vehement gegen die Missbräuche der patriarchalischen Tradition, die Polygamie, Zwangsheirat und Beschneidung zulässt, auflehnt, wird über Nacht zur Botschafterin einer feministischen Sache, die in diesem Teil der Welt noch keine wirkliche Plattform hat. Ihre Karriere und ihre Aufnahmen sind geprägt von der doppelten Dimension, eine Frau zu sein und eine soziale Herkunft zu haben, die sie für alle Formen von Ungerechtigkeit äußerst sensibel macht. Timbuktu ist da keine Ausnahme. So verweist Gniani Sara (Bambara: „Die Belohnung des Leidens“) auf ihren lebenslangen Kampf für die Stellung der Frau. „Ich habe es gewagt, dieses Thema vor allen anderen anzusprechen und dabei sogar mein Leben riskiert“, sagt sie heute. „Mein Lohn ist, dass es mir gelungen ist, das Bewusstsein der Menschen zu wecken. Vor allem in der jungen Generation. Zu sehen, wie Aya Nakamura oder Beyoncé mich als Vorbild nehmen, ist jeden Preis und jede Auszeichnung der Welt wert.“
Doch es reichte ihr nicht, die größte und einflussreichste lebende afrikanische Sängerin zu werden. In den letzten dreißig Jahren hat sich Oumou auch in der Wirtschaft und im sozialen Bereich hervorgetan. Sie leitet mehrere Unternehmen in der Hotellerie, der Landwirtschaft und im Autohandel mit ihrer Marke Oum Sang und beschäftigt derzeit fast 200 Menschen in Vollzeitjobs. Die Oumou Sangaré-Stiftung, vor zehn Jahren gegründet, um Frauen und Kindern in schwierigen Situationen zu helfen, ist sozusagen die Vollendung eines künstlerischen Werks, das nie von humanistischen Überzeugungen abwich. (…)
„Die Musik ist in mir“, verkündet Oumou. „Ohne sie bin ich nichts, und nichts kann mir das nehmen! In diese Platte habe ich mein Leben gelegt, mein ganzes Leben, dieses Leben, in dem ich Hunger, die Erniedrigung der Armut, die Angst erfahren habe und aus dem ich heute den Ruhm schöpfe.“
© 2022 oumousangareofficial.com